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Nous sommes une association de citoyens.
Nous défendons les valeurs portées par le socialisme jaurésien lequel s'oppose au modèle capitaliste et libéral auquel nous refusons de nous rallier comme l'ont fait les principaux responsables de la gauche et du gouvernement.
Nos convictions sont clairement et puissamment enracinées à gauche.
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jeudi 25 août 2011

Non-consenti - Hommage à Nafissatou Diallo, Cyrus Vance et René Magritte



Exhibition intitulée avec tendresse
"CECI N'EST PAS UNE PIPE"



Variations sur le thème du non-consenti, 
illustration des bienfaits culturels et moraux de la rhétorique.






















Et comme le dit si bien Henri Michaux :
"Ne faites pas le fier. Respirer, c'est déjà être consentant. D'autres concessions suivront, toutes emmanchées l'une dans l'autre."
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mercredi 3 août 2011

Religions et politique

Profane et sacré, partenaires de l'histoire














La question du bien et du mal est partagée par tous les hommes depuis la nuit des temps, tout comme celles, triptyque, « qui suis-je, où vais-je, d’où viens-je ». Notre espèce s’est construite avec elle en tentant d’y répondre grâce à différentes méthodes et approches que sont la philosophie, la politique, etc., et la foi en un ou plusieurs dieux. Qui peut formellement nier l’apport de ces approches complémentaires qui ont contribué au fondement des civilisations, des cultures, des sociétés ? Elles ont toutes justifié des choix de progrès ou de régression, de conflit ou de paix.
La France a choisi la séparation de l’église et de l’Etat après avoir été régie pendant plusieurs siècles par un clergé catholique puissant, aux pouvoirs politique, matériel comme spirituel. On retrouve dans la rédaction même de la Déclaration des Droits de l'Homme l’empreinte de cette histoire. Et, pour l’anecdote, n’oublions pas que Jeanne d’Arc a servi la France en vraie patriote. Alors pourquoi, avec véhémence, la politique impose une obscure volonté d’opposer le profane au sacré aujourd’hui ?

Qui sème le vent ...














Le 13 février 2008, lors du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Nicolas Sarkozy affirmait : « Jamais je n'ai dit que la morale laïque était inférieure à la morale religieuse (...) Je défends l'idée que les deux morales sont complémentaires ». « Et jamais je n'ai dit que l'instituteur était inférieur au curé, au rabbin ou à l'imam pour transmettre des valeurs. Mais ce dont ils témoignent n'est tout simplement pas la même chose. Le premier témoigne d'une morale laïque, faite d'honnêteté, de tolérance, de respect. Que ne dirait-on pas d'ailleurs si l'instituteur s'autorisait à témoigner d'une morale religieuse ? »
Par ces subtils propos, Nicolas Sarkozy préparait le terrain de la haine sur lequel la France joue une partie de ses choix politiques actuels. La question de la morale, de la laïcité, des religions, des cultures et de la cohabitation en société au sein de notre république allait dès lors faire polémique et provoquer une grande division de la nation.

Laïcité ou religiosité : le débat faussé du bien-fondé de la Morale










"La vraie morale, la grande morale, la morale éternelle, c'est la morale sans épithète" disait Jules Ferry. Alors existe-t-il une morale laïque ? Cette question piège consiste à supposer qu’il y a plusieurs sortes de citoyens : les laïques et les pratiquants d’une religion. Qu’il y a une façon de penser laïque et une autre religieuse, s’opposant ou pouvant s’opposer.
En se référant au grand juge, le dictionnaire, (Larousse), on constate dans quelle méprise ce débat conduit, car laïque est défini ainsi : (latin ecclésiastique laicus, du grec laikos, du peuple) - Se dit d'un chrétien qui ne fait pas partie du clergé. Ce mot est donc outil de confusion.
Il semble impératif de rappeler les trois mots que les bâtiments publics français ont gravé sur leur fronton : Liberté, Égalité, Fraternité ! L’histoire nous les a légué pour notre bien commun. C'est pourquoi la définition de notre morale « républicaine » - et non laïque - serait plutôt l’idée selon laquelle une société doit s’organiser pour tous et avec tous, libérant la pensée, l’expression et le mode de vie de chacun, protégée de la mainmise de religion ou de doctrine particulière.
La morale vivante en notre république est un ensemble de règles, de droits et de devoirs visant le bien de tous et de chacun, croyant ET non croyant, contre un mal ainsi écarté.

Faire naître l'idée d'une opposition républicaine entre croyants et non croyants, ou croyants entre eux
















En France, 3 religions sont représentatives : la chrétienté, le judaïsme et l’islam. Il est plus qu’absurde de penser qu’un croyant d’une de ses 3 confessions au sein de notre république, vive sans elle. Il est même structuré par la république comme tous les citoyens avec leur propre spécificité. Un croyant ou un non croyant a des devoirs et des droits auxquels il se plie, il agit selon la morale.
Si cette obéissance est possible, c’est qu’il s’agit d’un accord entre morale et conscience. C’est bien ce qui permet à plusieurs communautés qu’elles soient religieuses, culturelles, etc, de cohabiter, ayant des pratiques communes conformes à leur conscience propre et protégées par la morale qui, en France, est "d'identité républicaine".
Alors quel intérêt y aurait t-il à faire naître une opposition entre les croyances religieuses ou avec les non-croyants – appelés si confusément « laïques », entre les si nombreuses et différentes « communautés » qui constituent ensemble notre nation ?

L’utilité de la guerre "au nom de …"















Comme tout autres idéologies (croyance ou conviction), les religions ont servi de prétexte plus qu’à leur tour, pour expliquer des invasions de territoires, justifier l’esclavage, décimer des ethnies ou des communautés entières, expliquer la nécessité de l’ingérence, en s’appropriant ressources et richesses. Toutes les guerres s’appuient d’abord sur l'idéologie, au nom du bien et du mal ! Et si ces idées et principes sont parfois louables, il est constant dans l’histoire du monde d’observer que tous les conflits profitent matériellement plus qu’idéologiquement aux forces qui les ont mené. Au nom des idées, les peuples s’affrontent au service de ceux qui prendront le pouvoir.
La première étape de cette stratégie pour conditionner le peuple est d’opposer plutôt que de rassembler. Il suffit d’encourager les communautés à se percevoir comme incompatibles et à glorifier le sacrifice des uns et la souffrance des autres en les estimant plus ou moins sacrés, selon l’objectif fixé. Le « mea culpa » devient politique et sert ainsi des intérêts économiques et politiques tellement écartés de La Morale, au nom de la Bonne Conscience. Toute loi, toute répression trouvent alors leur légitimité et la haine a bonne et longue santé. Quelques exemples : le conflit irlandais remonte du 12e siècle et ressurgit encore aujourd’hui. Les guerres ethniques au Congo sévissent depuis 1994 et cela continue après le génocide au Rwanda. Le conflit afghan se prolonge depuis 1979. Depuis l’établissement d’Israël, elle et la Palestine sont dans notre actualité quasi quotidiennement. Sans oublier l’intervention en Libye, dont la présence militaire française vient d’être reconduite par notre assemblée nationale, contre les seules 24 voix opposées des députés du PC et de quelques écologistes. Quels intérêts ces guerres servent-elles ? Certes pas ceux des peuples, au vu des nouvelles configurations économiques qu’elles installent. Tout comme les animosités réveillées qui deviennent immuables et séculaires. Les religions comme les partis pris moraux ne sont que de beaux subterfuges utilisés pour porter la responsabilité de toutes les atrocités dans l’histoire et cacher à qui elles profitent.

Versets et lois de paix













A voir la gauche socialiste se fourvoyer dans le libéralisme - devenant complice des intérêts du capitalisme financier, à voir une certaine droite défendre des valeurs sociales ou républicaines avec plus de conviction que la gauche, à voir l’abandon des urnes par les citoyens qui ne croient ni ne comprennent plus rien aux valeurs (que traditionnellement défendaient les politiques en « France démocratique »), on mesure les dégâts. Ils sont premièrement, la confusion organisée dans l’éducation politique du peuple et deuxièmement l’effondrement imposé des valeurs morales universelles. Il est absurde d'accuser avec obsession les religions en ces circonstances. Elles sont pour nombre de croyants des ancrages et des repères de conduite sociale, morale et spirituelle. Et ceux-ci sont salutaires en ces temps d’a-moralité politique, baignés tous les jours dans les « affaires ».
Pour les juifs, attachés à la Torah étudiée, la fraternité par exemple : Lévitique 19:34 "Vous traiterez l'étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous; vous l'aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers dans le pays d'Égypte. Je suis l'Éternel, votre Dieu".
Aux chrétiens, fidèles aux enseignements de Jésus dans les Évangiles, l’égalité par exemple : Matthieu 23:11 "Le plus grand parmi vous sera votre serviteur".
Aux musulmans, éclairés par les versets révélés dans le Coran, la liberté et la tolérance par exemple : Sourate 2, verset 256 "Nulle contrainte en religion, car la voie du vrai s'est dissociée de celle de l'erreur".

La république doit le respect à tous, sans exception : art. 26 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1793 – « Aucune portion du peuple ne peut exercer la puissance du peuple entier ; mais chaque section du souverain assemblée doit jouir du droit d’exprimer sa volonté avec une entière liberté ». Et tous doivent le respect à la république car la lutte politique concerne le peuple entier. La France est et s’est voulue ainsi : riche et multiple, complexe et exigeante, forte de toutes valeurs humaines, républicaine et démocratique. C'est pourquoi il est vital que les citoyens se rassemblent tous contre l’oligarchie vendue à l’argent, cet ennemi qui leur ment, les divise et dévore leurs valeurs et leurs biens.


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